Une pratique très personnelle de l'hypnose
Qu'est ce l'hypnose ?
L'état d'hypnose est un état modifié de la conscience qui nous permet d'accéder à des perceptions auxquelles il est difficile d'accéder à l'état habituel. C'est un état naturel que tous les êtres humains ont déjà expérimenté, sans forcément savoir qu'il s'agit d'un état hypnotique. Ainsi, chacun a déjà pu vivre des situations où l'on semblait être "ailleurs", comme perdu dans nos pensées, mais sans penser à quelque chose en particulier, pendant que l'on marche dans la rue, presque de manière automatique, tout en évitant les lampadaires et les personnes devant nous. Ou bien, il nous est tous arrivé d'être tellement absorbé par une tâche que l'on n'entend plus la personne d'à côté qui nous parle, sans pourtant souffrir de surdité. C'est aussi la situation où face à un danger imminent, nous nous figeons sans plus pouvoir bouger ni penser... Tous ces états sont des états d'hypnose. Les animaux peuvent également expérimenter la "transe" hypnotique.
L'hypnose de spectacle et l'hypnose thérapeutique
Beaucoup de fantasmes et d'idées reçues circulent autour de l'hypnose, en raison des spectacles d'hypnotiseurs que nous pouvons voir à la télévision ou sur scène. Dans l'hypnose thérapeutique, il n'est pas question de "prendre le contrôle" sur le patient ni de l'obliger à faire quoi que ce soit, sans son consentement. Ce qui est thérapeutique, c'est justement de redonner le libre choix au patient. Le patient souffre d'un symptôme dont il n'arrive pas à se débarrasser, dont il se sent prisonnier. L'hypnothérapeute est là pour guider le patient vers ses ressources internes afin qu'il puisse trouver "en lui" une solution à ses problèmes. Et bien sûr, le patient a tout-à-fait la possibilité de ne pas suivre le thérapeute ou de ne pas l'écouter. Il a aussi la possiblité d'être dans l'ambivalence ou de ne pas se sentir prêt, pour le moment, à résoudre son problème. Et le thérapeute ne doit en aucun cas le "forcer" à quoi que ce soit, car cela n'a rien de thérapeutique.
Le thérapeute commence par pratiquer une "induction hypnotique" chez son patient. Celui-ci rentre alors dans un état de conscience modifié, appelé "transe hypnotique". Cette "transe" peut aboutir à une "dissociation". C'est cette "dissociation" qui permet par exemple à l'anesthésiste hypnothérapeute de "séparer" l'esprit du patient de ses sensations corporelles, notamment douloureuses, lors d'une intervention chirurgicale. En fonction des objectifs de la séance d'hypnose, la transe hypnotique n'a pas forcément besoin d'être "profonde" pour être thérapeutique. A contrario, une transe profonde ne garantit pas forcément une résolution du problème pour le patient.
Ma pratique de l'hypnose
Les utilisations de l'hypnose sont multiples en thérapie. L'hypnose peut aider à soulager une souffrance morale, un traumatisme psychique, une mauvaise estime de soi, un manque de confiance en soi, une anxiété, un trouble du sommeil, une addiction, une douleur physique... Les indications sont tellement nombreuses qu'il serait illusoire de toutes les citer.
Il y a autant de façons de pratiquer l'hypnose que d'hypnothérapeutes. Chaque hypnothérapeute a ses domaines de prédilection. Héritier des idées et des préceptes de Erickson et de François Roustang, je pratique le plus souvent l'hypnose conversationnelle, mais parfois aussi l'hypnose "classique", selon le patient et sa problématique. Dans l'hypnose "classique", le thérapeute parle et guide le patient qui l'écoute. Je pratique ce type d'hypnose essentiellement pour aider le patient à se reconnecter à ses sensations et mettre son esprit "en pause". L'hypnose conversationnelle est très adaptée au patient qui a du mal à lâcher prise, qui a besoin d 'échanger avec son thérapeute. Elle consiste pour le thérapeute à provoquer, lors des échanges avec son patient, des courts moments de transe hypnotique, pour provoquer en lui des prises de conscience. J'y incorpore souvent des éléments venus d'autres types de thérapie, notamment de la thérapie cognitivo-comportementale ou de la thérapie psychanalytique.
L'hypnothérapeute que je suis n'est bien sûr pas dissociable du médecin que je suis, ni de l'homme que je suis devenu ou de l'enfant, l'adolescent et le jeune adulte que j'ai été. Ma pratique de l'hypnose thérapeutique est forcément influencée par les patients dont j'ai pris soin, par mes échecs personnels, mais également mes réussites, par les personnes que j'ai rencontrées et qui m'ont enrichi "spirituellement". Cette pratique s'inspire des lectures qui m'ont nourri, de ma culture métissée, à mi chemin entre l'occident et l'extrême-orient, de mon histoire personnelle et familiale, de ma sensibilité et de tout ce qui fait que je suis moi. L'hypnose que je propose c'est avant tout une rencontre relationnelle thérapeutique.
De nombreux patients qui recherchent mon aide se sentent le plus souvent "perdus", ne trouvent plus leur chemin. Ils ont perdu confiance en eux et ne voient pas d'issue à leurs problèmes. C'est en général à ce moment que je leur montre les fabuleuses richesses intérieures dont ils disposent. Ils en prennent conscience en adoptant un autre angle de vue, en prenant de la hauteur, grâce à l'hypnose. C'est souvent cette souplesse et cette flexibilité de point de vue qui vont permettre au patient de se remettre en mouvement et amorcer chez lui un changement.
Bien sûr, l'hypnothérapie n'est pas la solution à tous les problèmes, et ma façon de faire de l'hypnothérapie ne conviendra pas à tous les patients. Cependant, selon le problème à résoudre, il est essentiel que le patient trouve à la fois un professionnel et une méthode de thérapie qui lui correspondent. Pour savoir ce qui nous correspond, le mieux, c'est d'essayer... Essayer, c'est déjà s'engager dans un processus de résolution voire de guérison. Essayer, c'est déjà thérapeutique en soi.